Depuis mars 2020, nombreux sont les groupes et les projets en attente d’être écoutés, dansés et applaudis. Le livestream, c’est la parade qui semble toute trouvée pour patienter sagement. Du bricolage sur les réseaux sociaux en début de pandémie aux plateformes titanesques aujourd’hui, la culture serait-elle devenue une véritable corne d’abondance accessible à tous ? Le revers de la médaille est moins foisonnant qu’il n’y paraît, les artistes en devenir ayant du mal à tirer leur épingle du stream-game et les systèmes de rémunération restant encore très flous (à qui profite le stream ?). Si quelques plateformes permettent des productions propres et éthiques (Arte Concert, Radio France), rappelons-nous que les meilleures découvertes (et les plus grosses claques !) ça se vit en live, devant une scène sculptée de sons et lumières travaillés par des techniciens et des artistes dans une ambiance jamais égalée par un écran ou une enceinte Bluetooth. Souvenons-nous – avec espoir et conviction d’un retour prochain ! – que le concert, c’est un instant unique de partage et de vie que rien, pas même l’infini du web, ne remplacera.
L’abondance du streaming : jolie lueur ou mirage culturel ?
