ROVER + Kēpa

Expérience planante, voyage initiatique, honnêteté pure, voilà qui pourrait définir la musique de Rover. Au fil des années, le chanteur et guitariste autodidacte a prouvé son incroyable aptitude au renouvellement et à la création : d’abord avec un premier disque (d’or) en 2013, quelques temps après une expulsion du Liban et la fin de son projet The New Government, et aujourd’hui encore avec un nouvel opus “Eiskeller” écrit au quatrième sous-sol d’une glacière désaffectée en Belgique, en solitaire. Défi brillamment relevé que Rover décide de partager sur scène avec son « frère de musique » à la batterie – qui accompagne à merveille sa voix d’or aux intonations à la Bowie – nous plongeant directement dans l’intimité de cet artiste qui a tant à nous raconter. Et de ce doux univers aux influences humaines et musicales multiples, nous n’avons plus envie de sortir !

Bercé par le jazz depuis sa jeunesse, Kēpa était tout d’abord un skateur basque professionnel, il enchaînait les voyages et les sponsors mais suite à une maladie auto-immune il a dû tout arrêter brutalement. Il tente alors sa chance dans le blues et sort en 2018, un premier album thérapeutique « Doctor Do Something » réalisé par Taylor Kirk du groupe canadien Timber Timbre, dans lequel il nous raconte sa quête pour comprendre et dompter une maladie qui l’a tant chamboulé. Très bien accueilli par la critique et le public il passe rapidement de petites scènes locales à une première partie à l’Olympia. Dans son nouvel album « Divine Morphine », sorti à l’automne 2021, il nous parle de son histoire, son quartier, ses douleurs et ses aventures avec une voix frissonnante. Sur scène un spectacle étonnant, des guitares rencontre l’onctuosité d’une fausse trompette aux tonalités d’un harmonica. Le tout joué subtilement par Kēpa.