Une journée avec … Mummy’s gone

Samedi 17 février 2018, à l’occasion de la sortie du nouvel album, des nîmois de Mummy’s gone, l’association Rakan Musiques et Paloma, nous ont proposés de découvrir le nouveau répertoire du trio sous la forme de «concerts secrets» lors d’un parcours dans le centre ville de Nîmes, dans des lieux impromptus. Une déambulation qui se terminera à Paloma et qui se clôturera par un show de Chain & the Gang dans le club de Paloma.
Aujourd’hui, c’est LE «Go on tour with Mummy’s Gone», une journée de performances musicales dans des lieux décalés du centre ville de Nîmes : une épicerie, un appartement, un salon de tatouage, une librairie, une salle de sport, avant de terminer par une session live sur la grande scène de Paloma.

9:00, c’est l’heure du rendez-vous entre les équipes techniques son et vidéo, les artistes et l’équipe de production. Malgré la pluie, l’équipe est motivée et excitée par cette journée qui s’annonce décalée. Direction «L’épicerie» (oui c’est son nom), rue de l’Agau, où nous démarrerons par un premier café-croissants. On pousse les tables, déplace quelques légumes, on repère les bonnes bouteilles de vin, on installe les amplis, on câble les micros, et branche les premiers instruments.
Les lieux de rendez-vous étant tenus secrets, nous nous dirigeons vers la place de l’Horloge, lieu de rendez-vous avec les premiers inscrit. Il pleut toujours, on attend une vingtaine de minutes sous la terrasse de « La Gourmandise », un glacier, c’est le premier décalage de la journée. Une trentaine de participant sont présent, on file vers la rue de l’Agau. Le show démarre à l’heure, nous ne sommes pas venu trier des lentilles. Le projet des Mummy’s Gone s’adapte parfaitement au contexte : une guitare folk, un violon, un clavier. Les voix alternent entre chuchotements et puissance sonores.

13:00, Appartement, rue de la Violette. On nous avait prévenu en amont : 4 étages, c’est parfait pour la santé ! On monte le matériel en comptant les marches, c’est vraiment une chouette idée de prendre un appartement sans ascenseur. Nous pénétrons dans un long couloir cloisonné de baies vitrées pour arriver dans un salon, sous les toits nîmois avec vue sur les arènes, le cadre est idéal. Il est 13h, nous sommes accueillis avec un apéritif et quelques menus grignotages. Vin du Languedoc, jus de fruits locaux, quiches et légumes du jardin et les invités sont venu partager leur pique-nique. Le groupe s’installe sur un canapé, le clavier est posé sur la table basse du salon, nous avons le sentiment de rentrer dans leur intimité. Le coté folk est assumé. Le set se prolonge, on hésite à peine sur les morceaux à rajouter, ça se regarde, quelques sourires sont échangés, nous avons le sentiment d’assister à une répétition entre amis. Les applaudissements sont chaleureux, on reste calme et attentifs avant d’échanger tous ensemble autour d’un verre, en
arrière fond d’arènes centenaires.

14:00, La suite des festivités se déroule au salon de tatouage «Logan Tattoo», rue des Lombards. Ambiance différente, au son du démographe (machine à tatouer) et à l’odeur de l’encre fraiche. Nous sommes accueillis dans une ambiance conviviale et décontractée par un charmant monsieur muscle tout tatoué de la tête aux pieds (lui, n’aura pas besoin de nous accompagner jusqu’à la salle de sport, il doit y habiter). Le lieu à l’ambiance épurée s’ouvre sur la ville grâce à une baie vitrée et permet aux passants de s’arrêter. On invite les mamies et familles à nous rejoindre un peu enivré par l’apéritif du midi qui s’est un peu prolongé… il va falloir se préserver pour tenir toute la journée.

17:00, Le marathon continue avec la Librairie Diderot, rue Emile Jamais. La librairie ne laisse aucune ambiguïté sur ses propriétaires, nous découvrons les derniers ouvrages de «Microfictions 2018» de Régis Jauffret, «Et moi je vie toujours» de Jean D’Ormesson, mais aussi «Octobre Rouge 1917», «Cabu s’est échappé !» qui retrace le coup de crayons de dessins inédits de Charlie Hebdo, ou encore «La France qui gueule» sur les révoltés qui font avancer la société de Manon Paulic. Une trentaine de personnes nous on rejoint et la fatigue de l’équipe commence à se faire sentir. On n’aurait pas oublié dans notre timing de planifier une pause repas ? Le concert est chaleureux et l’esprit libertaire du lieu nous aide à nous laisser embarquer vers des morceaux que nous commençons à bien connaître maintenant. Le patron va chercher à l’épicerie du quartier quelques bières pour la convivialité et les échanges sont riches et motivant. On vis vraiment une chouette journée.

19:00, Salle de sport «Run Up», Square de la Couronne. Là c’est la panique, l’équipe de «Run Up» qui ne travaille pas le samedi en fin d’après-midi (les clients rentrent avec un badge), nous avait donné les clefs de l’établissement. On arrive pour s’installer et là c’est Zumba… on cherche les amplis pour tenter de couper le son… sans succès. L’équipe de «Run Up», viendra finalement nous éteindre les amplis. Le show est atypique, entre bodybuildeurs et adeptes de fitness, Mummy’s Gone se prête au jeu avec convictions. Nous attendons les images vidéo avec impatience, elles risquent d’être fabuleuses.
20:30, c’est un peu la grosse claque de cette fin de journée. L’équipe de Paloma s’est pliée en quatre pour proposer un projet décalé : Le concert se déroule au centre de la scène de la grande salle, des praticables sont montés au cœur de celle-ci, une mise en lumière travaillé, le son monté en douche vient du plafond de la salle. Le public accède à la salle par le plateau technique et se répartis autour de la scène centrale. Nous sommes immergé dans le son, les frissons envahissent notre pilosité corporelle. Malgré la fatigue qui commence à se faire sentir, le show est bien rodé, calé, efficace, sur des mélodies souvent sombres et émouvantes. On se sent vraiment bien. La prestation des Mummy’s Gone est à la hauteur des espérance : intime, sensible et sans artifices.

Pour résumer, ce parcours à la fois dans le centre ville de Nîmes et dans les coulisses de Paloma nous à donné l’occasion de partager des moments intimes, décalés, convivial et inédits : incidents de passage, hésitations et coups de speed. On ressort réellement comblé de cette nouvelle expérience. On finira la soirée par le concert de Chain & the gang dans le club de Paloma. On attend le prochain tour !