Vendredi 30 mai 2014 - 18H

This Is Not A Love Song

Vendredi 30
  • 18H - Grande Salle / Club
  • Electro / Folk / Garage / Hip-Hop / Indépendant / Pop / Psyché / Punk / Rock / Soul

Paloma et Come On People / Concerts gratuits 13h > 18h30 – Concerts payants 18h30 > 2h

Et si la carte postale de votre weekend idéal ressemblait à This is not a love song ?

Un festival où l’on prend le temps. Où l’on prend le temps de découvrir et de jouir des émanations de la scène indépendante, de flâner entre les espaces, d’échanger, d’imaginer, d’oser…
Bref de s’échapper.

Du 29 au 31 mai, Paloma, en collaboration avec Come On People, investira pour la seconde fois les plates-bandes de la culture indé entre pop, rock, hip hop et électro.

Soyons légers, créatifs, surprenants, insouciants, audacieux quitte à être déraisonnables !

Fut un temps où la musique était mère de toutes les protestations, révoltes et autres révolutions. Où elle, telle un levier des contestations, exprimait la conscience politique de ceux qui la composaient. Il semblerait que ce temps soit révolu, tant Courtney Barnett prend un malin plaisir à se jouer de toutes revendications.

La jeune australienne nous conte ses petits tracas du quotidien et uniquement ses petits tracas du quotidien. Avec une ironie à toute épreuve, un ton parfois grave et parfois léger ainsi qu’une une savante maitrise de la mélodie pop, Courtney Barnett démontre toute sa capacité à se jouer des codes en ne traitant que de sujets sans importance.

L’ambiance est pop folk, très loin des clichés mais très proche d’une jouissance auditive. Les mélodies sont gentiment blasées et méchamment accrocheuses. Une belle démonstration d’ironie, sauf lorsqu’on affirme que le show de la jeune fille sera à coup sûr à ne pas manquer…

CONCERT GRATUIT

Ce quartette de San Francisco délivre un psyché-rock enthousiasmant, chargé en guitares pleines de distorsions et d’orgues 60s-70s en folie.

Wooden Shjips n’a pas son pareil pour entraîner loin, très loin, grâce à de longues envolées de six cordes ou d’orgue inspiré des Doors, ornés de voix nébuleuses façonSpacemen 3. Beau voyage en perspective.

Avec « Back to Land  » Wooden Shjips invente une nouvelle façon de transformer le rock psychédélique en pièces minimalistes. Ils comblent ainsi le fossé entre la liberté du Crazy Horse et les lignes fuzz épurées de Suicide.

CONCERT GRATUIT

Superchunk, mythique groupe indie des années 90, revient avec I Hate Music, dixième album de la formation originaire de Caroline du Nord, sorti en Août dernier. Un album qui fait suite à Majesty Shredding, sorti en 2010, après une longue absence de près de 15 ans.

I Hate Music est un album qui parle d’amour avant tout: l’amour de la vie, l’amour de vivre, l’amour des gens, et, contrairement à ce qu’inspire le nom de l’album, l’amour de la musique, et les joies que procure une vie dédiée à cette dernière.
Pointure de milieu rock indie, (deux de ses membres ont monté le label Merge, qui abrite, entre autres, Arcade Fire) Superchunk étonne par sa longévité et cette capacité à distiller depuis 25 ans des titres puissants, forts de sens et d’énergie.

CONCERT GRATUIT

Cat Power… Aaaah Cat Power… Faut vous avouer qu’on était un peu aux anges quand on a appris sa venue à This Is Not A Love Song.

Parce qu’il faut dire que la demoiselle, prénommée Chan Marshall au passage, fait partie du patrimoine musical américain. Bien sûr, on peut parler de ses acolytes et compagnons de studio : Eddie Vedder (Pearl Jam), Dave Grohl (Nirvana) ou Al Green pour ne citer qu’eux. Tous sont tombés sous le charme et la magie d’un univers minimaliste mais infiniment puissant, intense et tenace.

Mais réduire Cat Power à quelques collaborations reviendrait à se souvenir de Paul McCartney pour son œuvre avec les Wings. Paisibles et torturées, sombres et lumineuses, classiques et novatrices, les chansons de Cat Power veulent tout dire. Tout et son contraire.

L’américaine n’en demeure pas moins géniale et son live promet d’être l’un des grands moments de This Is Not A Love Song…

Neutral Milk Hotel est un groupe de folk rock américain fondé en 1989 qui fait maintenant figure de référence dans l’univers de la musique indé américaine,  emmené par Jeff Mangum, parolier, compositeur, interprète et guitariste, rejoint par d’autres musiciens sur les deux uniques albums du groupe (notamment Jeremy Barnes, Scott Spillane (Cor d’harmonie), Julian Koster (banjo, guitare basse, et scie musicale), et Robert Schneider.

Midlake c’est l’histoire presque classique de six universitaires américains qui montent un groupe, pondent quatre superbes albums et enchainent les tournées mondiales pendant 10 ans. Jusqu’ici tout va bien. Puis le leader, auteur, compositeur, chanteur et guitariste (rien que ça !) quitte le navire. Autant dire qu’à ce moment précis, la côte Midlake au PMU en prend un petit coup…

C’est aussi à ce moment-là  que le groupe se redécouvre et sort « Antiphon ». Nous sommes en Novembre 2013 et l’album est un véritable miracle. Dix morceaux, dix fragments de perfection. Le coup de force relève du génie. Un groupe que l’univers entier (oui oui !) considérait comme mort sort l’un des disques de l’année, prodigieux assemblage de pop songs lumineuses et mélancoliques. On attend désormais d’apercevoir la magie en live…

Défenseurs d’un rock crasseux, DIY (Do-It-Yourself) et sous LSD, connus pour leurs prestations scéniques explosives; les Black Lips se sont constitués, depuis leurs débuts, une tribu de fans dans les rangs desquels on compte aussi bien des post-fluokids que des amateurs de Garage’60s.

Sous la fuzz vrombissante, soutenu par une rythmique démoniaque, se cachent de vraies hits Pop, en dignes héritiers des Kinks, 13th Floor Elevators, Sonics, Shadows of Knight…

Leur 8eme Lp, produit par Patrick Carney des Black Keys, est plus qu’attendu… Comme leur venue au This is not a love Song!!!

Earl Sweatshirt sort, à l’instar de Frank Ocean, Tyler, The Creator et The Internet, de la manne de talents du collectif hip-hop basé à L.A. Odd Future Wolf Gang Kill Them All. Cette association hétéroclite s’insurge depuis plusieurs années contre tout ce qui constitue l’establishment hip-hop en offrant une alternative bienvenue au côté bling-bling et aux bitches des rappeurs qui trustent les hit-parades américains.

Baptisé Thebe Neruda Kgositsile par sa mère, Sweatshirt a fait son apparition en 2010, alors qu’il n’avait que 16 ans, avec une mixtape intitulée ‘Earl’ où il faisait déjà l’étalage de son immense talent. Un talent qu’il déploie également en tant que producteur sous le nom de randomblackdude. On découvrait alors une voix de baryton peu conventionnelle et râpeuse comme du papier de verre, déclamant dans un style laidback et singulier des rimes sombres, intelligentes et percutantes.

Ex leader de Los Hermanos, groupe hyper-méga-giga-superstar au pays du football et sorte de mélange entre Claude Nougaro, Beirut et The Strokes, le beau barbu sort cette année son premier essai en solo et le résultat est bluffant de fraicheur et de maitrise.

Une folk à double vitesse, oscillant entre mélancolie post-rupture et bossa nova pré-carnaval. Le brésilien nous transmet une certaine idée de la classe. Ou peut être simplement une certaine idée de la musique. En tout cas, à This Is Not A Love Song, on a une certaine idée de la découverte !

Fer de lance de la scène post-garage dans le sillon des Black Lips et Jay Reatard, Ty Segall mêle ballades noisy et autres morceaux hybrides inclassables mais toujours inspirés et énergiques. Avec toutes ses influences sixties, il n’a pas pour autant oublié d’écrire des mélodies (accrocheuses et précieuses) qui font du bruit.

Depuis son arrivée remarquée sur la scène indie nord-américaine, Ty Segall se distingue par une créativité impressionnante et une productivité qui ne l’est pas moins. Ty Segall est certainement l’un des plus prolifiques de sa génération : on n’arrive plus à compter le nombre de vinyls, cassettes, splits-albums et autre 45 tours à son actif !

Pourquoi, se disent certains, un tel engouement sur le jeune anglais?

Daniel Avery, né il y a vint-sept ans à Bournemouth, dans le sud de l’Angleterre, bénéficie chez lui de prestigieux parrains : le toujours influent Andy Weatherall, qui aida jadis les Primal Scream, ne tarit pas d’éloge à son égard. Et Erol Alkan, élu « meilleur DJ du monde » par le magazine musical Mixmag, l’a accueilli sur son label Phantasy sound.

Mais la vraie raison d’un tel plébiscite est quand même à chercher du côté de sa musique: de la techno sans concession avec de «vraies» batteries façon Neu !, de la techno avec une énergie rock primaire et salvatrice qui n’est pas sans rappeler les Chemical Brothers.

« Un groupe que vous devez absolument écouter si vous aimez les piliers de Deap Vally, si regrettez l’époque où les White Stripes étaient encore trash ou encore les Kills à leur meilleure époque. » – NME

Findlay est l’oeuvre d’une talentueuse chanteuse de 21 ans qui a prouvé son talent avec ses titres « Your Sister » et « You gave me Grace». Une présence électrique qui sur la scène sait faire frémir le public. D’ailleurs, depuis cette écoute, on n’imagine plus la jeune Anglaise se promener sans enflammer, à chaque pas, tout ce qui l’entoure. Viril et violent ou sexy et rutilant, son rock s’éloigne du Manchester où elle a grandi: en quelques secondes, les fans des White Stripes succomberont aux charmes brûlants de Findlay.

Har Mar Superstar, c’est l’anti-beau-gosse de la pop: calvitie, cheveux longs, bedonnant et exhibitionniste (vous pensez à Philippe Katherine?). Sean Tillman (dans le civil) a néanmoins un sens rare de l’efficacité musicale. Après avoir dansé sur les plate-bandes funky-pop de Justin Timberlake avec son album «Dark Touches» en 2009, où il chante avec Beth Ditto et reprend un morceau que Britney Spears trouvait trop osé; Har Mar propose un album qui vient chatouiller le rythm & blues, la rétro- pop, la soul vintage.

On entend sur «Bye Bye 17», son 5ème album, la maitrise d’un artiste glouton qui a digéré «Superstition» de Stevie Wonder, ne fait qu’une bouchée de Nick Waterhouse ou d’Allen Stone, et recrache avec malice les arrangements Daptoniens des tubes d’Amy Winehouse. Reconnu par ses pairs pour ses talents de performer (première partie des Strokes, des Yeah Yeah Yeahs, ou des Red Hot Chilli Peppers), et collaborateur de Neon Neon, Har Mar ne se prend pas au sérieux, en attestent ses clips -tous totalement barrés- et ses paroles, pleines d’autodérision. Mais sa musique est solide, construite, efficace; sa voix est pleine de soul et de sincérité.

Ce quartette de San Francisco délivre un psyché-rock enthousiasmant, chargé en guitares pleines de distorsions et d’orgues 60s-70s en folie.

Wooden Shjips n’a pas son pareil pour entraîner loin, très loin, grâce à de longues envolées de six cordes ou d’orgue inspiré des Doors, ornés de voix nébuleuses façon Spacemen 3. Beau voyage en perspective. Avec « Back to Land  » Wooden Shjips invente une nouvelle façon de transformer le rock psychédélique en pièces minimalistes. Ils comblent ainsi le fossé entre la liberté du Crazy Horse et les lignes fuzz épurées de Suicide.

Découverts avec The Heat, la chaleur donc, Jungle met effectivement le feu : une poignée de chansons y ont allumé un énorme brasier, autant chez les labels de pointe que, plus important encore, chez les ados anglais mobilisés comme rarement depuis Disclosure. Et on ne voit pas ce qui pourrait arrêter ce tsunami de calente, qui emprunte sa suavité à Daft Punk, son crooning aux meilleures écuries de Bristol et sa sorcellerie sonique au Londres de 2014. Le feu traversera la Manche : on est prêt à louer une flottille pour l’aider à tout cramer à Paloma aussi.

Sont-ce ces sons et ces voix trafiqués, qui évoquent des vinyles gondolés par une exposition prolongée au soleil, puis joués à la mauvaise vitesse ? Est-ce la façon dont Eblis Álvarez réinterprète les rythmes latinos, cumbia et salsa, comme des grains de maïs transgénique lâchés dans un four à micro-ondes ? Sont-ce les thèmes de ses chansons – ici, un zombie pourchassé par des vautours heureux ; là, des extraterrestres ; ailleurs, un refrain culotté qui fait « je n’ai pas de pantalon, je n’ai pas de pantalon » ?

Electropicalisme, psychotropicalisme, dadaïsme latino, exotica hallucinogène, musiques traditionnelles poussées dans les joyeux confins de l’idiotie, de l’excentricité et de l’avant-garde : on en rêvait, les Meridian Brothers (dont « Desesperanza » est le quatrième  album) le font. Un continent musical à découvrir, à surveiller. Car l’excentricité et l’inventivité insensée qu’on entend dans « Desesperanza » sont aussi des signes, la preuve que la meilleure musique, toutes catégories confondues, n’est plus réservée à l’Europe ou aux États-Unis.

Infos navettes

Navette départ centre ville vers Paloma : 13h00 / 18h00 / 21h00

Navette retour Paloma vers centre ville : 23h30 / 1h00 / 2h15

Prix d’un ticket de bus habituel : 1,10 €

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