INTERVIEW BOOMERANG : BANDIT BANDIT

Vendredi 5 mars 2021, un vent nouveau souffle dans le dictaphone de VOFR : les INTERVIEWS BOOMERANG REVIENNENT ! Nous sommes ravis de recommencer notre format avec le duo français Bandit Bandit, en atelier organisé par Paloma ce jour-là, à l’école primaire de Caveirac.
Après avoir tourné les images des répétitions de la chanson sur le harcèlement scolaire écrite par les élèves et arrangée par Hugo, accompagné de sa guitare et bientôt de son micro.

C’est parti pour en apprendre plus sur Hugo de Bandit Bandit avec les 8 questions Boomerang !

QUESTION BOOMERANG 1

Viens On Fait Rien : Salut Hugo ! Merci de nous donner un peu de ton temps après ton atelier ! C’est parti avec la première question : Une actualité heureuse pour toi ?

Hugo de Bandit Bandit : Salut Vient On Fait Rien ! Avec plaisir. Alors oui, une actualité heureuse : nous allons sortir un EP avec Bandit Bandit, donc le second, qui va s’appeler “Tachycardie” en juin, et avant ça il y aura des clips, des exclues. Et là, on vient tout juste de sortir une reprise de Serge Gainsbourg, “Bonnie and Clyde” pour les trente ans de sa mort. Voilà, pas mal d’exclues !

VOFR : De l’exclue, du clip, du visuel donc !

Hugo : Tout à fait, un clip réalisé par Théo Sauvage, c’est la personne qui a fait nos premiers clips et on espère aussi à partir de juin participer à des festivals, même assis, on veut jouer quoi qu’il arrive ! N’importe où, donnez-nous des dates ! (rires)

QUESTION BOOMERANG 2

VOFR : Quelle est ta blague préférée ?

Hugo : Alors, je ne sais pas pourquoi j’ai celle-là qui me vient en tête, elle n’est pas si bien mais je vais la dire quand même tant pis.

Qu’est-ce qu’un petit pois contre un haricot vert ?

Un Bonduel

VOFR : (rires) Elle est bien, je ne la connaissez pas !

Hugo : Écoute elle est modeste, mais pas mal ! Simple et efficace.

QUESTION BOOMERANG 3

VOFR : On reste dans l’humour, raconte-nous ton dernier fou rire.

Hugo : Wouaw euh, je suis quelqu’un qui se marre pas mal. Là, comme ça je sais pas du tout, mais si je réfléchis trop on va penser que je ne rigole jamais… Mais c’est dur comme question, j’essaie de me rappeler ce que j’ai fais ces derniers jours mais j’ai pas de mémoire en fait (rires).

VOFR : Alors peut-être pas le dernier, mais un qui t’a marqué ?

Hugo : Un gros fou rire que j’ai eu mais ça commence à remonter. Maintenant j’habite Lyon, mais j’ai une bande de potes d’enfance du le village où je suis né, Beaulieu dans l’Hérault, et on était partis tous ensemble juste avant la crise du COVID, l’été d’avant, surfer sur la côte et je me rappelle qu’il y avait énormément de fous rires. On était un peu des “débilos” quoi, comme si on se retrouvait de nouveau à 13 ans. C’est un peu le même rapport qu’il y a eu car ça faisait des années qu’on ne s’était pas retrouvés tous ensemble. Et c’était exceptionnel ! On a eu beaucoup beaucoup de fous rires, mais pour des trucs ultra débiles.

VOFR : Donc pas un mais plusieurs gros fous rires !

Hugo : Ouais, j’ai pas de souvenir ultra précis de fou rire, je nous vois rire dans le camion qu’on avait loué, à se marrer pour des débilités.

QUESTION BOOMERANG 4

VOFR : Une phrase qui dicte ta vie, un dicton, une punchline, un proverbe qui te guide tous les jours ?

Hugo : Elles sont dures tes questions ! (rires). Je sais pas si c’est vraiment un proverbe ou quoi, mais je me rappelle que j’avais parlé de ça à Maéva, ma copine avec qui je forme Bandit Bandit. Je la tannais pour monter ce groupe et elle ne le voulait pas. Donc je lui avais montré une vidéo de Jacques Brel qui parle du fait de remettre toujours les choses au lendemain. Il explique en fait qu’il y a quelqu’un qui a envie d’écrire un livre mais il doit d’abord s’occuper de ce projet là, qu’il a son travail, de voilà de ne surtout pas prendre de risques. Et il explique de lui, il préfère y aller tête baissée et laisser les choses se faire. Donc ma devise serait d’essayer, d’aller au bout de ses rêves, d’y croire et quand on y croit fort j’ai l’impression que ça se passe. En tout cas, en ce qui me concerne, là c’est ce qu’il se passe, c’est quand on se donne les moyens que les choses arrivent. Et s’écouter aussi !

On a retrouvé l’extrait, pour le voir et l’écouter direction ici

Extrait de l’interview “Brel parle” (Interview 1971 à Knokke) (Live, Belgique 1963)

QUESTION BOOMERANG 5

VOFR : As-tu un rituel bien-être ?

Hugo : Oui carrément, j’ai 30 ans maintenant et j’ai beaucoup changé. Quand j’étais “jeune” j’étais plutôt du genre rock’n’roll, à s’en foutre, à faire beaucoup la fête. Je suis vraiment en train de changer par rapport à ça. Le sommeil, essayer de faire du sport, de manger équilibré. En fait mon rituel serait surtout de me faire à manger, des choses biens et de découvrir tout simplement ! Ça fait vachement de bien !! Comme le fait de faire du sport. Je trouve que le sport, je ne sais pas si physiquement ça me fait quelque chose mais ça marche surtout dans la tête, d’avoir accompli quelque chose et j’ai l’impression que ça me fait du bien au mental, de sentir qu’on fait quelque chose d’utile. Ça fait du bien il faut le faire !

VOFR : Tu fais quel type d’exercice physique ?

Hugo : Ben avec le confinement j’ai fais pas mal de gym en fait, à la télé comme les mamies quoi. (rires) C’était cool !

VOFR : T’avais ton legging fluo, tout le cliché des cours de gym de l’époque ?

Hugo : Alors je ne suis pas allé jusque là, juste un jogging, tant pis pour les pantalons fluos. Avec Bandit Bandit on a fait le Chantier des Francos où on a vu pas mal de personnes différentes, des naturopathes et tout pour avoir conscience du corps. On a commence à faire beaucoup de concerts et on s’est rendu compte qu’il fallait se préparer physiquement avant de monter sur scène, comme un sportif quoi. Donc on avait vraiment ce rituel-là avant les concerts de s’étirer, de s’échauffer et tout. Avec Maéva on a même pris un abonnement à la salle de sport avant qu’il y ait la COVID… Et on y allait ! Donc voilà un nouvel homme à trente ans ! (rires) Le rock’n’roll pour moi maintenant c’est graines, beaucoup de sommeil et sport !

QUESTION BOOMERANG 6

VOFR : En espérant que vous gardiez la motivation d’y aller à la salle ! Ne pas faire parti de ces gens qui s’inscrivent mais n’y vont que trois fois (rires). On change de sujet, j’aimerai savoir quelle est la dernière cause que tu as soutenu ou dans laquelle tu t’es engagé ?

Hugo : Alors il y en a plusieurs, mais celle envers laquelle on est très engagés Maéva et moi c’est l’égalité homme-femme tout simplement. Il y a eu le #MusicToo qui est arrivé et on est très contents qu’il y ait ce genre de mouvements de libération de parole ! On n’est pas un groupe politisé, avec Maéva on est juste des humanistes et c’est ce qu’on prône dans nos nouveaux textes. Le fait d’être libres et égaux. On est tous égaux. C’est peut-être un peu cliché mais c’est ce qu’on est au plus profond de nous-même. J’en ai marre de voir autant de malveillance sur les réseaux sociaux pour tout et n’importe quoi. On est saturés de ça, c’est très facile de se cacher derrière un ordinateur. D’être méchant et blessant pour pas grand chose. Donc voilà un gros ras-le-bol de tout ça !

QUESTION BOOMERANG 7

VOFR : La musique de Bandit Bandit en une phrase et Bandit Bandit en une phrase

Hugo : Alors la musique de Bandit Bandit je dirais qu’elle est cathartique.

Cathartique : relatif aux thérapies qui mettent en jeu une catharsis

Catharsis :

– Pour Aristote, effet de “purification” produit sur les spectateurs par une représentation dramatique.

– Toute méthode thérapeutique qui vise à obtenir une situation de crise émotionnelle telle que cette manifestation critique provoque une solution du problème que la crise met en scène.

Dictionnaire Larousse

Voilà je dirais qu’elle est cathartique, je pense aussi au mot transe. J’ai plus des mots qui me viennent. C’est un petit peu comme ça qu’on a commencé le projet avec Maéva. En écrivant des mots sur une feuille.

Notre musique, on la voit très libératrice, avec du sens, avec de l’énergie, c’est comme ça qu’on la voit en tout cas.

VOFR : Et pour le groupe, tu as les mêmes mots qui te viennent ?

Hugo : Oui bien sûr, je dirais groupe de rock français, avec des influences psyché. Il y a aussi ce truc de transe, de grandeur, le fait d’être happé par la musique. En tout cas, c’est ce qu’il se passe en concert. Il y a aussi quelque chose qui nous tient à cœur, comme je le disais tout à l’heure ce sont les textes, les paroles. Dans le rock anglo-saxon parfois c’est un peu au second plan et dans Bandit Bandit pas du tout. C’est quelque chose qu’on met au même niveau, comme l’image ! C’est une musique très imagée. On prend beaucoup de temps à peaufiner les clips et les photos aussi. Pour nous c’est un projet, c’est tout ça, dans sa globalité !

QUESTION BOOMERANG 8

VOFR : Qu’aimerais-tu dire à votre public nîmois ?

Hugo : Alors je viens de Montpellier mais le derby Nîmes-Montpellier on s’en fout perso, je mets le foot de côté (rires). C’est quoi il y a toujours ce truc qui revient et moi ben je m’en fiche. Plus sérieusement, je suis très proche de Nîmes, notamment de Paloma (SMAC de Nîmes Métropole ndlr). J’ai fait beaucoup de choses, que ce soit avec Bandit Bandit ou avec mon ancien projet Dimoné & Kursed. Pour moi, c’est la maison en fait. Je me sens un peu nîmois quelque part, on sent beaucoup de bienveillance chaque fois qu’on vient, que ce soit le public ou les professionnels. Donc voilà j’ai quelque chose de très fort avec cette ville !

VOFR : Merci Hugo ! En espérant vous revoir sur scène très vite avec Maéva.

Hugo : Merci à toi ! Et nous aussi il nous tarde !!

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Crédits photo : Jamie Noise / prise sur la page Facebook de Bandit Bandit

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