INTERVIEW BOOMERANG : VON PARIAHS

Ce vendredi 13 décembre 2019, le groupe nantais Von Pariahs était concert à Paloma, après une semaine de résidence en terres nîmoises. Les impressions de Sam (chant), Hugo (basse) et Guillaume (batterie) :

Une actualité heureuse pour vous ?

Guillaume : La sortie de Radiodurans, qui n’est pas si vieille que ça c’était le 18 octobre, notre troisième album.

Sam : Le calage d’autres dates de tournée pour 2020 et on est en train de réfléchir à d’autres clips qui vont sortir aussi en 2020.

Guillaume : En fait on a enregistré 14 titres et…

Sam : Chuuuuut faut rester mystérieux !

Guillaume : Du coup d’autres titres qui sortiront en 2020.

Quelle est votre blague préférée ?

Hugo : On n’a pas Monsieur Blague avec nous… Il y a un humoriste dans notre groupe, notre claviériste, et c’est vraiment Mister Blague, il les retient toutes mais il n’est pas là ! La blague de la semaine, c’est la manière de prononcer le nom de notre éclairagiste avec qui on a fait la résidence. Mais ça ne va rien donner sur le papier car on fait un accent très précis pour l’appeler…

Guillaume : Antoiiiiinee (prononcé avec l’accent du Sud)

Sam : Ouais, on rigole bien sur cet accent !

Votre dernier fou rire ?

Tous unanimes : Hier soir !

Guillaume : O a montré des vidéos YouTube, une compilation de vidéos qu’on regarde depuis quelques années et qui nous font toujours autant marrer. On montrait ça à notre sondier Patrice, aka 2Pac, qui est un peu plus vieux que nous, qui a les cheveux gris, j’tiens à l’dire, et notamment la vidéo d’Alexander Pi qui s’est filmé en incrustation devant Pirates des Caraïbes en train de danser. C’est vraiment un must pour tout le monde, pour s’marrer un peu.

Hugo : Par contre, très important la version Viméo et pas YouTube, car sur YouTube c’est un peu coupé et c’est dommage car il faut voir tout le contenu.

(Note de la rédaction : Je n’ai trouvé que la version YouTube, à vos recherches pour la version Viméo)

Une phrase qui guide votre vie, un dicton ?

Hugo : Pour moi ça serait la patience, avec toutes ses qualités et ses défauts.

Guillaume : Hugo c’est l’homme qu’on attend. Moi, c’est plus « on y va, tant pis si on se plante faut y aller ». S’il y a des trucs à réajuster, on les réajustera, mais faisons les choses !

Sam : Moi, c’est la parcimonie parce que j’ai déjà beaucoup expérimenté l’excès et au final, je trouve qu’on profite vachement mieux en prenant les choses à petite dose. Et ça va pour tout.

Votre rituel bien-être ?

Sam : Après la tournée, alors ! Je vais un peu à l’encontre de ma philosophie en tournée, parce que c’est vrai que la consommation d’alcool est un peu excessive. Mais c’est pour des bonnes raisons, pour le bien-être du groupe (Guillaume qui rit), pour la cohésion, pour entretenir une bonne réputation auprès des professionnels (Guillaume et Hugo rient), dans les salles aussi. Genre, celui qui vient pas boire un coup c’est vraiment un con quoi.

Le rituel bien-être après la tournée, c’est de bien faire une cure sans alcool, du repos, du vert dans l’assiette, et dormir, dormir, dormir, dormir dans un bon lit avec une bonne couette.

La dernière cause que vous avez supporté ?

Sam : Surtout l’environnement, Greta Thunberg, c’est la personnalité qui m’a le plus retourné ces derniers temps et l’environnement en général. On est tous concernés par ça.

Guillaume : On a tous nos petits gestes au quotidien pour y faire gaffe.

Sam : On fabrique nous même nos cosmétiques, pour éviter de consommer du plastique, pour éviter de se mettre trop de merdes sur la peau.

Une recette ?

Hugo : Par exemple le déodorant, c’est tout bête, c’est avec trois ingrédients qui se mangent. À partir de là ça peut être difficilement nocif, alors que dans les cosmétiques industrielles il y a plein de bêtises. Précisément c’est de l’huile de Coco, de l’arrow-root qui est une fécule…

Guillaume : Ça marche aussi avec de la maïzena, c’est des fécules de maïs.

Hugo : Et du bicarbonate de soude. Tu mélanges les trois, et voilà.

Guillaume : Tu fais fondre l’huile de coco, qui est à la base solide, tu mélanges tout dans une casserole, tu mets dans un contenant au frigo et ça devient solide.

Hugo : Avec une petite huile essentielle pour le plaisir de l’odeur !

Guillaume : Pour les jours chauds rajouter, un peu de cire d’abeille pour pas que ça fonde l’été !

Hugo : Pour les sceptiques d’entre vous, ça tient, on n’est pas des hippies qui puent dès 13h, ça marche super bien. C’est pas des déo anti-transpirant qui sont très nocifs pour la santé, c’est pas cher. Il n’y a que du bon, quoi !

Guillaume : J’sais pas si tu consacreras 3 pages à la question du déo

(eh beh si)

Hugo : Pour finir sur le déo, ce que tu remarques, c’est que le jour où tu n’en mets pas, tu sens pas à fond la transpiration comme c’est le cas avec des déos classiques. Eux, le jour où t’oublies d’en mettre, t’as une transpiration acide insupportable et avec celui-là ton corps se régule, il se réadapte. L’objectif du déo industriel, c’est que le jour où t’oublies d’en mettre tu le regrettes et que tu n’oublies plus jamais.

Après notre cause dans le monde, c’est pas le déodorant. On a dérivé mais globalement c’est important de dire qu’on a une conscience politique, qu’on se tient bien au courant et qu’on débat beaucoup tous ensemble.

Guillaume : On en parle pas mal, mais débat moyen parce qu’en fait on est souvent d’accord.

Votre musique en une phrase ?

Sam : Le Yin Yang musical, c’est le noir et le blanc, le négatif et le positif, mais dans un tout équilibré. Ça nous correspond car on est 6 personnes et personnalités différentes qui ensemble s’imbriquent, se régulent et font un truc qui marche bien.

Guillaume : Notre musique a évolué en même temps que nous, nos 6 personnalités et nos 6 vies différentes. Dans les 3 albums il y a ce fil conducteur, cette retranscription de ce qu’on a vécu. Autant le premier était un condensé des 3-4-5 premières années du groupe, le second s’est fait super vite dans la lignée du premier, on était hyper focus, on faisait que ça. Dans le troisième, on a retrouvé un peu de doutes, on a chacun eu des projets, on a travaillé un peu à côté. On a plus pris le temps de le faire, c’était plus laborieux et en même temps ça se ressent dans ce troisième album. Il y a de l’évolution.

Hugo : C’est ce résultat énergique de l’évolution de nos 6 personnalités, du fait qu’on se connaisse depuis qu’on est ados, qu’on se suit tout le temps. On fait les choses un peu comme elles viennent et on bosse beaucoup.

Un mot pour votre public nîmois :

Hugo : Il faut venir…

Guillaume : …Nombreux !

Hugo : Profiter des concerts de rock et de toutes les musiques alternatives qui ont leurs réseaux mais qui peinent à se faire connaître du grand public. Faut pas hésiter à soutenir tous ces courants-là.

Guillaume : Et en plus, à titre personnel, on vient très très rarement dans cette partie là de la France du coup il faut en profiter !

Sam : Et c’est un concert un peu spécial car on a passé toute la semaine ici, on a travaillé à fond, on s’y sent bien car il y a un super accueil, on s’est senti comme chez nous. Donc ça va être cool.

Guillaume : Pas d’excuse pour ne pas venir au concert !

 

Questions / traduction / interview par Ombline – VOFR